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  • : Le Blog du Gâteau Se© résume toutes les parutions que j'ai pu commettre sous le pseudonyme de Prince de Lu. Des liens vers mes chroniques, live reports, interviews.
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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 14:26

Metallian Metalexplosion1

 

Metallian Metalexplosion1CD

Metallian
Metal Explosion Volume 1

 
Adipocere, 1996

France



Non, vous ne rêvez pas, on va causer d'un sampler. Oui, mais pas n'importe quelle compilation gratuite (comme on disait) puisqu'il s'agit du premier volume de Metal Explosion qui accompagnait Metallian numéro 4, un vrai magazine tout joli distribué en kiosque. Si à l'époque j'avais déjà récupéré des samplers directement dans les magasins de disques et acheté quelques compilation, c'était la première fois que j'en achetais un avec un magazine. Et ce sampler-ci a changé pas mal de trucs. L'anniversaire de Metallian est l'occasion idéale de raviver quelques souvenirs.

Nous sommes en 1996. Je me penche depuis quelques temps sur le black metal après passé plusieurs années à perdre pas mal de neurones au rythme du death metal. Et la vraie difficulté est de trouver de l'info, surtout sur ces genres plus extrêmes que les minets de Bon Jovi. Bien sûr, j'ai quelques potes avec qui on s'échange des cassettes copiées. Mais on reste un peu en vase clos avec peu d'infos. En bon lecteur de la presse, et donc des magazines Hard Rock Mag et Hard'n'Heavy, je ne pouvais que déplorer le manque de présence des styles plus extrêmes. Une fois les pages "Black, Doom et leurs amis" rapidement ingurgitées, je me lamentais que les journalistes soient tant intarissables sur les guéguerres Metallica-Megadeth ou Metallica-Guns'n'Roses au détriment des hurlements de l'extrême. Et si on pouvait trouver en kiosque quelques mags étrangers, comme Metal Hammer, la presse étrangère ne courait pas les rues dans ma belle province. Bref, chaud sa mère.

Et puis, j'ai découvert Metallian, qui était pour le coup orienté très extrême. Voire même très orienté black metal sous l'impulsion d'un Laurent Michelland qui a eu un impact très important même s'il est un peu devenu une parodie de lui-même au fil des années. Le récent numéro anniversaire de Metallian nous rappelle les début du fanzine (à 300 exemplaires photocopiés) avant de s'exporter chez nous en version trimestrielle payante, exhibant les couleurs hideuses de ses couvertures dans les kiosques français. Et avec son numéro 4, Metallian a eu l'idée de génie de mettre en place une compilation orientée pour les bruitistes. Issu d'un partenariat (h)ardemment négocié avec Adipocere, le magazine tente le coup et c'est un véritable succès. Je ne rentrerai pas dans le détail concernant les conditions de la présence des groupes sur le CD. Mais mazette, quel tracklisting pour ce premier numéro! Allez hop, on se le met dès maintenant plutôt que d'attendre la fin de la chronique.

1 - Diabolical Masquerade - Under the Banner of the Sentinel
2 - Samael - My Savior
3 - Impiety - Ceremonial Necrochrist Redesecration
4 - Excidium - Choice of Failure
5 - Bethzaida - The Tranquillity of my Last Breath
6 - Moonspell - For a Taste of Eternity
7 - Crown of Thorns - Soulicide Demon-Might
8 - Sacramentum - Obsolete Tears
9 - Decameron – Satanized
10 - Bestial Warlust - I the Warrior
11 - Neolithic – Choreografia
12 - Orphaned Land - El Meod Na' Ala / Whisper My Name...
13 - Oxiplegatz - Battle of Species
14 - Akhenaton - Final Battle
15 - Dark Funeral - The Secrets of the Black Art
16 - Alastis - March for Victory
17 - Rotting Christ – Archon
18 - Evol - A Sad Doom of a Dark Soul
19 - SUP - Pain Injection
20 - Vondur - Dreptu Allur
21 - Abhorer - Zygotical Sabbatory Anabapt

On n'est pas prêt de revoir des samplers qui claquent autant!! Sur les 21 titres présents, j'ai plus de la moitié des groupes qui squattent encore mes étagères. Et encore, j'ai revendu l'album d'Evol qui me faisait tant rire et l'album d'Alastis qui ne m'a jamais fait marrer. Qu'on aime ou pas certains groupes, on en connait en tout cas un bon paquet dans cette liste. Et je défie ceux qui ont connu cette compilation de ne pas avoir une petite nostalgie en parcourant cette liste.

Pour ma part, j'ai découvert en un CD Diabolical Masquerade (et donc dans la foulée Katatonia puis Opeth), Moonspell, Sacramentum, Decameron, Oxiplegatz et Orphaned Land. Autant vous dire que cette compilation m'a accompagné tout l'été 1996, à l'écouter en boucle au discman en bavant de mettre les pieds dans un magasin de disques où je pourrais trouver toutes ces perles. Enfin bon, je parle de magasins, mais je me suis plutôt saisi de mon téléphone pour contacter le vendeur dépressif d'Adipocere. Le même gars avec qui il fallait toujours prévoir 35 albums sur sa liste d'achat. "Le dernier Bolt Thrower? Non, je l'ai plus. Oxi.. comment? Non plus. Diabolical Masquerade, je l'ai. Ah non. Non, je l'ai pas en fait.". Mais ces albums ont fini par atterrir dans ma boite aux lettres. Et c'est ainsi que le sampler Metallian a tranquillement commencé à faire exploser mon budget CD pour quelques temps.

De toutes ces compilations, j'ai gardé les huit premiers numéros de Metal Explosion. Après, ça s'amollit trop. La crise de la presse oblige déjà Metallian à s'ouvrir à d'autres styles de metal moins extrêmes, sous peine de voir ses chiffres de vente glisser vers le bas. Mais n'oublions pas que le magazine va même diffuser deux CD à une époque, ce qui est un exploit (pour 25 Francs tous les trois mois, s'il vous plait!!). Et mes huit premiers numéros me permettent déjà d'avoir quatre extraits du premier album d'Eros Necropsique. Le forcing d'Adipocere sur ce "projet" était compréhensible bien qu'outrancier, mais c'était rigolo de se passer ce bidule en soirée avinée avec les potes. Je me moque, mais sans l'appui d'Adipocere (en la personne de Christian Bivel, si jene goure pas), Metallian n'aurait jamais pu sortir cette compilation et ne serait probablement pas devenu ce qu'il est. Et rien que pour la découverte de Kampfar, Golden Dawn, Orphanage ou Yearning, je ne peux que soutenir cette collaboration fructueuse.

A noter que dans ce premier volume de Metal Explosion, il n'y a pas de titre d'Eros Necropsique, il y a un montage sur Orphaned Land entre "El Meod Na' Ala" et "Whisper My Name When You Dream" (qui permet de présenter astucieusement les deux facettes du groupe) et il y a un bug sur "My Savior" de Samael. Sur ce dernier morceau, il manque la fin de la deuxième ligne de texte. Les vocaux ont simplement disparu laissant la guitare riffer seule. Ma surprise fut grande à l'achat de l'album de constater que ce "trou" était rempli, tellement j'étais habitué à l'extrait du sampler! Jugez pas vous-mêmes sur ce petit extrait!

OK, c'était une chronique un peu spéciale. Elle ne concernait pas un album culte, mais un sampler à la con dont la possession n'a aucun intérêt aujourd'hui. Hormis pour ceux qui l'ont comme moi usé dans leur discman ou leur chaine hifi et qui connaissent encore l'enchainement des morceaux. Pour ceux-là, ça fait des souvenirs, c'est certain... Pour terminer, laissons la parole à Yves Campion, rédacteur en chef de Metallian à l'époque, questionné au moment des 10 ans de Metallian par notre VSGreg national à propos de l'impact d'internet (support sur lequel Metallian ne percera jamais):
C'est un bon instrument de complément du magazine mais il ne faut pas que ca remplace le papier ! Le gravage, les MP3, ça c'est très dangereux pour le marché. Car si les maisons de disques souffrent et les VPC aussi du fait de voir leur vente baisser à cause de tous ces nouveaux moyens de diffusion, hé bien les magazines vont trinquer et le public aussi. Car s'il n'y a plus de groupes à présenter car plus d'argent, il n'y aura plus de scène non plus, qu'est-ce qu'on pourra graver ???? Mais nous n'en sommes pas encore là !

Bon anniversaire Metallian!


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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 23:31
slavia-strengthandvision.jpg Obituary
World Demise
Roadrunner, 1994

5.jpg

 

Après avoir causé du God Cries d'Asphyx, j'ai une petite envie de poursuivre dans le old school, avec un autre album de death metôôôl mal-aimé. Ce bestiau doit être seulement le second digipack que j'ai acheté (après le Chaos A.D. de Sepultura), à une époque où Roadrunner essayait de satisfaire le fan avec du beau matos dans un bel emballage. Hé ouais, ça n'a finalement pas changé, sauf que le bidule vendeur est désormais le vinyl gatefold trucmuche limité.

Après trois albums, on se disait qu'Obituary allait travaillé ad vitam ses fans dans le sens du riff gras et lourd, tel un maître japonais frappant mille et mille fois de la même manière pour obtenir le geste parfait après des décennies d'exercice. Logique que le groupe floridien ait essuyé la colère de son public lorsqu'il a tenté de rompre son immobilisme avec World Demise. Et pourtant l'évolution semblait concevable. Après les débuts tonitruants de dégueulis avec Slowly We Rot, après l'atteinte du quasi-firmament avec Cause of Death (raaaah, Murphy!!), le quintet ricain avait tout de même bien enfoncé des portes ouvertes sur un The End Complete plus sombre, mais finalement trop peu inspiré pra rapport à son prédécesseur. Cela n'empêchera pas The End Complete de devenir une des plus grosses ventes death metal de tous les temps. Mais artistiquement le groupe marque le pas. Alors, on peut comprendre que les frangins Tardy aient ajouté un peu de vin sud-américain dans leur mixture de mort floridienne.

En 1994, Donald Tardy ne cache pas ses atomes crochus avec un certain Igor Cavalera dont le Sepultura vient d'accéder au statut de star du metal avec Chaos AD. Et comment, entre copains de labels, ne pas échanger des papouilles en parlant du jeu incroyablement rythmé de Cavalera? Tardy, dont j'appréciais déjà grandement les patterns, va ainsi s'autoriser sur World Demise des percussions plus tribales. Si on ajoute à cela des intros exotiques et un sample Banania absolument excellent pour ouvrir "Kill for Me", on tient là l'album le plus bricolé d'Obituary, au grand dam des amateurs de rentre-dedans minimaliste.

Et pourtant, World Demise comporte du très lourd. Si "Don't Care" entame l'album assez tranquillement, la cloche du destin sonne dès le morceau-titre et son break central monumental. Malgré mon amour pour les vieux efforts du groupe, "World Demise" est pour moi le meilleur titre qu'Obituary ait commis. Rien de moins. Dans ce morceau, il se passe quelque chose de pas net au royaume de la Mort! "Redefine", "Splattered" ou l'incroyable "Set in Stone" sont diablement rythmés, "Paralyzing" est une mitrailleuse lourde au niveau de la face. "Final Thoughts" et son intro vomitive est un must. Et tout ça sur fond de paroles écolo témoignant de la déchéance du monde et pronant la sauvegarde des bébés phoques, la classe. Mais avec World Demise, Obituary ne convainc pourtant pas. Le groupe mettra un peu de temps à se remettre en selle, avant de servir un Back from the Dead bien peu inspiré qui mènera au split en 1997. Dommage, j'aurais bien pris un échantillon de World Demise II plutôt qu'un baril complet des derniers albums...

Tracklist (56:17 pour l'édition digipack)
01 - Don't Care (3:09)
02 - World Demise (3:44)
03 - Burned In (3:32)
04 - Redefine (4:39)
05 - Paralyzing (4:58)
06 - Lost (3:59)
07 - Solid State (4:39)
08 - Splattered (4:16)
09 - Final Thoughts (4:08)
10 - Boiling Point (3:10)
11 - Set In Stone (4:53)
12 - Kill For Me (6:03)
13 - Killing Victims Found (Digipack bonus track) (5:05)

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 23:54
slavia-strengthandvision.jpg Sauron
For a Dead Race
Neurotic Records, 2004

5.jpg


Récemment, j'ai constaté sur le forum de VS qu'il est toujours bon de raviver les souvenirs les plus doux, que quelqu'un est toujours là pour découvrir un opus qui paraît parfois évident. Devant la facilité d'accès actuelle à une masse de sorties, on ne prend finalement plus la peine de parler des albums, vieux ou moins vieux, qui nous ont marqués. Alors, après l'excellent The Art of Dreaming de Golden Dawn (qui ne sera jamais assez cité), je vais tenter de causer d'autres albums, plus ou moins connus. C'est du vite fait sur mon blog, juste histoire de déflorer le sujet et de vous inciter à écouter par vos propres moyens. Je vais aussi tenter d'en profiter pour raviver un peu ce blog (qui n'a jamais été vraiment actif, je l'avoue. Mais bon, c'était pas prévu pour faire du chiffre). La motivation est là, espérons que le temps le soit aussi.

Alors hop, je me lance sur un album qui vient de temps à autre noircir ma platine. C'est pas du tout vieux, et j'en ai même fait une courte chronique sur VS à l'époque. Bon, ce sont mes débuts de scribouillard, donc pas une chronique dont je suis fier aujourd'hui. Mais elle a le mérite d'aborder en bien ce très bon opus, qui n'a manifestement bouleversé personne vu le faible nombre de retours. Avec le recul, je conforte ma note. For a Dead Race a bien mérité son 15,5/20, bien tassé.

De Sauron, je ne savais rien avant de recevoir ce promo. Ensuite, j'ai investi. Sauron, c'était du groupe qui tabasse. Avoinage dès les premières notes du MCD True Hate Embodiment (mazette, quelle pochette). Avoinage también tout le long de Universe of Filth. Des trémolos déroulés à toute blinde, dans un black brutalisant qui aère ses blasts sauvages de quelques parties plombées bien senties. Un black déjà bien chiadé, mais qui a encore un côté trop traditionnel pour se démarquer et marquer les mémoires, malgré les hurlements très death du guitariste pseudonommé Eclipse et les mélodies fort bien trouvées.

Et tout s'éclaire vraiment avec For a Dead Race. Ou plutôt, Sauron trouve la production qui lui faisait défaut jusque là pour enrober son art. Le quartet batave reprend la route du Double Noise Studios, mais fait cette fois masteriser son album par Harry Wijering à The Harrow. Le MCD avait déjà subi ce mastering, mais le matériau issu du studio n'avait peut-être pas permis d'obtenir le résultat souhaité (manque d'expérience notable). Cette fois, c'est la bonne. Bon, balancé comme ça, "Harry Wijering" ça sonne juste exotique. La perspective change un peu quand on sait que le gusse était aux manettes de The Rack d'Asphyx en 1991, aux manettes de Last One on Earth ou God Cries des presque mêmes Asphyx, aux manettes de l'album des "encore-plus-presque Asphyx" Soulburn, et qu'il s'est aussi permis du Cirith Gorgor et du Melechesh. Du coup, dans les mains de Wijering, Sauron franchit au mastering le fragile filet de sécurité qui les sépare d'un son juste cracra comme il faut. La voix d'Eclipse prend tout son ampleur. La batterie tabasse, les grattes forment un tapis suintant et dégueulasse. Gras.

Si la production m'avait moins interpelé en 2005, elle m'a depuis convaincu. Le genre de black enrobé de graisse de moteur que j'aime à écouter tout nu les soir de pleine lune. Niveau compo, Sauron ne lève que légèrement le pied. Ça blaste bien comme il faut. Ça envoie des riffs en usant en un titre le médiator autant que My Dying Bride l'use en douze albums joués d'affilée. Agressif, mais avec des passages qui provoquent le dodelinement du chef appréciable. Oui, ça claque. Cet album de Sauron ne sera jamais cité dans les grandes perles du black, mais il me plait décidément beaucoup. Suffisamment intense et bien ficelé pour en re-causer après que tout ce sang menstruel ait coulé.

The Channeling Void, l'ultime opus du combo paru trois ans plus tard (en 2007, donc), sera trop porté vers le black orthodox pour être honnête. Sauron aura perdu sa flamme et s'éteindra l'année suivante. Leur moment de gloire restera à mes oreilles For a Dead Race. Brutal, sauvage et bestial. Une déclaration de guerre à qui a pu l'entendre. Les extraits sont encore en ligne sur le site oueb du combo, faites-vous une idée. Beuarrrr!!


Tracklist (39:23)
1 - For a Dead Race (5:16)
2 - Salvation's Call (3:56)
3 - The Pestilencial March (4:22)
4 - Scars of Existence (3:24)
5 - Anima Mundi (4:50)
6 - Pray to Destruction (5:07)
7 - Deliverance in Blood (4:54)
8 - Dominions of the Past (3:34)

Site officiel: http://www.saurondeathsquad.com
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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 19:45
slavia-strengthandvision.jpg Kjeld
De Tiid Hâldt Gjin Skoft
Frisia Magna, 2010

5.jpg

 


Si vous avez aimé le dernier album du groupe néerlandais Lugubre, vous pouvez investir ce premier MCD de Kjeld.

Voilà, une chronique rapide et efficace. Salut chez vous.




Bon, allez, bavard comme je suis, je ne vais pas vous laisser là-dessus. Lugubre existe depuis 1999, ça commence à faire un bail. Au fil des ans, le line-up a pas mal bougé et il ne reste des membres originaux que le guitariste Striid. Les quatre autres membres font partie du Kjeld qui nous intéresse aujourd'hui, auquel s'ajoute le gratteux Kâld pour compléter le quintet. Autant dire que la filiation entre la dernière sortie de Lugubre et ce premier EP autoproduit de Kjeld est plus que directe et somme toute logique.

Présenté avec un son identique à Supreme Ritual Genocide, De Tiid... aligne les blasts et les riffs atmosphériques comme à la parade. Ca passe tout seul pendant les courtes 16 minutes que durent les deux titres présentés. Développé sur 11 minutes, c'est le morceau éponyme qui retient l'attention avec une partie centrale plus enlevée. Démarrant sur dans une atmosphère assez épique, elle se retombe sur un trémolo guerrier porté par un pattern très accrocheur, avant de re-boucler sur le riff "couplet" du morceau. Ces courtes 2'30 valent l'écoute du MCD à elles toutes seules, évoquant les mélanges qui nous font aimer Kampfar.

Ce MCD sorti l'année dernière se trouve très facilement sur eBay et dans les distros UG, souvent à un prix modique. Si vous avez vraiment adoré le dernier Lugubre, ça serait presque dommage de vous priver.

Tracklist (17'22)
1 - De Tiid Hâldt Gjin Skoft (11:03)
2 -Ivich Libben (6:19)


Site officiel: http://www.myspace.com/kjeldblackmetal
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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 23:20
Asphyx-GodCries
Asphyx
God Cries
Century Media, 1996

10

 

Alors que les platines ont été squattées par le premier DVD live d'un Asphyx à nouveau ressuscité, il est clair que toute l'époque du groupe sans van Drunen est presque intégralement tombée dans les oubliettes des toilettes d'une auberge batave. La setlist du DVD est sans équivoque à ce sujet. Si je ne suis pas client de l'éponyme Asphyx, il en est tout autrement de God Cries qui mérite, à mon humble avis, une réhabilitation malgré sa très mauvaise réputation.

Au moment de la sortie de l'album Asphyx en 1995, seul le guitariste Eric Daniels avait survécu du line-up "historique". Le batteur et dernier membre d'origine, Bob Bagchus, avait quitté le groupe après van Drunen, laissant les baguettes à un certain Roel Sanders (Malignant, Inhume, plus tard God Dethroned). Dans ce contexte chaotique (très familier du groupe), l'enregistrement est suivi de l'implosion du combo l'année d'après. Les extraits entendus de l'album à l'époque (notamment celui de la compilation Destination Danger pour ma part, souvenirs souvenirs) ne m'avaient pas emballé plus que ça, laissant le champ libre à la future ré-orientation du projet et à l'explosion d'une bombe sale directement dans mon jean délavé (oui, on en portait déjà il y a quinze ans. Et les trous se faisaient à force de les porter, pas sur les cintres des magasins).

Asphyx n'est donc plus. En 1996, Theo Loomans (présent sur la démo Crush the Cenotaph en 1989) et le pilier Bob Bagchus ressuscite la bestiole baveuse. Alors que le death s'engorge dans sa quête malsaine de la véolocité et de la technicité, ces deux gusses rament à contre-courant, vers les profondeurs du old school dégueulasse. Bagchus et Loomans (qui cumule tous les postes sauf la batterie) entrent ensuite dans leur très familier studio Harrow avec Harry Wijering pour mettre en boîte le fameux God Cries, qui sort en mai 1996 chez Century Media. Avec Asphyx, on tient là les deux albums les plus décriés du groupe.

God Cries est un revirement. La lourdeur poisseuse du death des Hollandais s'est muée en une rage punk qui saute à la gueule. L'ouverture avec l'éponyme "God Cries" est un hurlement de colère, un dégueulis d'éructations porté par le chaos sonore mitonné par le duo. God Cries sonne d'entrée comme un album brut et instinctif, qui jaillit des enceintes pour dévaster la baraque. Le reste de l'album n'est pas aussi relevé que son introduction, il faut le reconnaître. Mais quelle sortie d'Asphyx ne présente pas quelques longueurs par endroits? Nerveux, tendu comme un string prêt à claquer et laisser s'évader une chair lourde et tuméfiée, God Cries est un junkie en manque qui déambule en hurlant la nuit dans la rue. Malsain et incontrôlable, l'album fuse, change de tempos comme de chemise en plein morceau, accélère, ralentit. Mais malgré ses qualités il ne convainc pas des fans surpris par la ré-orientation, malgré quelques très belles compos balancées dans la gueule à coups de Doc Martens.

Comme à son habitude, Asphyx va rester très instable, le duo splittant juste après la sortie de l'album. Bob Bagchus va s'en aller fricoter avec Eric Daniels et Wayne Gubbels (à la voix certifiée van Drunen), pour fonder Soulburn. Ils donneront naissance en 1998 à un unique album totalement Asphyxien Feeding the Angels. Le trio se rebaptisera Asphyx en 1999 pour enregistrer l'excellent On the Wings to Inferno... avant de splitter en 2000. Quant à Theo Loomans, il décèdera en 1998 dans un accident de voiture considéré pendant un moment comme un suicide, ajoutant encore du morbide à un God Cries dont je ne me lasse pas. Rien que de mater la pochette magnifique signée Axel Hermann me remplit de joie. Beuarr!!

Tracklist (31:35)
1 - God Cries (3:58)
2 - It Awaits (3:22)
3 - My Beloved Enemy (5:20)
4 - Died Yesterday (3:46)
5 - Cut-Throat Urges (2:13)
6 - Slaughtered In Sodom (2:50)
7 - Frozen Soul (4:25)
8 - Fear My Greed (2:44)
9 - The Blood I Spilled (2:55)

Album réédité avec le mauvais Asphyx en double CD par Century Media, sous le nom de Depths of Eternity
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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 23:32

Nitberg
Nagelreid
Blazebirth Hall, 2010

25.jpg

 

C'est par un message laconique sur le forum de VS que j'ai appris la sortie de ce nouveau Nitberg. Vous le saviez peut-être de votre côté, mais l'actu et moi, ça fait deux. Pas le temps de suivre des potins, qui viendront à moi de toute façon grâce à la magie d'internet qui ressasse toute chose en long et en large. Nitberg, je le pensais planté dans la neige d'Ukraine, ayant eu comme ses copains une activité dense à l'apogée créatrice du Pagan Front et du Blazebirth Hall, avant de sombrer dans la léthargie. Et du Blazebirth Hall, Nitberg est bien le seul candidat qui m'a jamais intéressé (non, Forest, je trouve ça naze, désolé). Le split Hammer Härte et l'EP Nitsanger valent largement le détour pour les amateurs de slaveries. C'est donc avec confiance que j'ai directement commandé l'opus chez le monsieur du message laconique, opus dont l'écrin est un très sobre mais joli digipack. Noir, avec des parties brillantes, comme l’œil d'un ours qu'on dérange en plein farniente. Et Nitberg n'est pas resté planté dans la neige.

Le seul planté de l'histoire est Ulv Gegner Irminsson, assassiné en 2005. Kaldrad Branislav (Forest, Temnozor, Branikald) s'est donc associé à StringsSkald (Svyagir de Temnozor, Walknut) pour mettre en musique son bazar et présenter ses premières compositions sans son acolyte historique. Et le résultat est ambitieux.

Ce nouvel album de Nitberg n'est constitué que d'une seule plage de 56 minutes. Le projet s'inscrit dans la mouvance de proposer des opus d'une seule pièce ou constitué de pièces très longues, à contre-courant des écoutes superficielles modernes. Cet artifice de mastering oblige l'auditeur à s'immerger dans la durée. Ce n'est pas nouveau, mais surprend toujours son auditeur. A l'écoute de Nagelreid, le découpage en plusieurs pistes est pourtant immédiat. Mais Nitberg vous demande tout de même de vous plonger dans la continuité de l'album, dans l'ordre établi des morceaux, de suivre la piste déterminée par sa pensée vagabonde.

Nitberg livre également un album qui, ma foi, déchire le cul. Il rassemble tous les éléments qui me font craquer dans la scène slave. Les riffs sont exploités à leur maximum, en usant de répétitions juste dosées. Et quand on finit par se laisser hypnotiser par une suite d'accords, elle vient se briser sur le thème qui suit et qui tombe là, naturellement. Il n'y a pas d'explication, il doit être là, c'est sa place toute trouvée. Comme Hate Forest dans ses grandes œuvres, Nitberg use et abuse de ses riffs rapides et atmo, puis vient chambouler le karma du morceau avec un refrain monstrueux, un pont qui a tout du viaduc.

Les mélodies sont évidemment au rendez-vous. Si vous ne bandez pas immédiatement sur le refrain du premier chapitre ou le riff de démarrage du second, vous pouvez arrêter la lecture immédiatement. Vous êtes un gros naze et je ne vous parle plus. Si vous pliez sous le joug de Nitberg, vous plongerez dans ce que la scène slave propose de plus beau: une nouvelle relecture de Burzum à la sauce Oural qui vient d'ajouter à l'édifice monumental construit depuis quelques années par les scènes slaves, ukrainienne de Kharkov et russe de Novomoskovsk. Et après un démarrage intrépide, l'opus vous plongera petit à petit dans la mélancolie russe, avec une superbe apogée à mi-parcours.

Côté production, les yeux fermés allez-y. Si vous êtes un amateur des scènes de l'Est, vous aurez entendu pires bouses au niveau son. Là, tout est bien dans les clous, entre la guitare qui hurle tel le vent dans les mediums, la voix scandée posées dessus. Les parties de batterie sont excellentes, appuyant bien le propos sans bouffer tout l'espace. Je regrette un son un poil trop synthétique, des cymbales notamment, qui gâche un peu le plaisir. Avec le son de batterie de Bloood in Our Wells de Drudkh, c'eut été parfait. Il en reste un album indispensable, rien de moins.

Tracklist (56:15)
1 - Nagelreid (56:15)

Des extraits trainent sur YouTube. Démerdez-vous.
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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 23:37
HornedAlmighty-ContaminatingtheDivine
Horned Almighty
Contaminating the Divine
Obscure Abhorrence, 2009

danemark


Allez hop, histoire de réactiver un peu ce blog moribond, voilà du vent frais dans les cheveux. Pas de prise de tête chez les Danois de Horned Almighty. Juste du black qui rocke comme un vieux Motörhead. En tout cas, si la bande à Lemmy se mettait au black, je les verrai bien groover comme nos peinturlurés nordiques. En tout cas, contaminer le jardin d'Eden est une activité bucolique idéale pour se détendre après une bonne journée de dur labeur.

Fondé en 2002, le groupe a quatre albums, un live et diverses autres bricoles à son actif. Je n'ai foutrement aucune idée de ce que peuvent donner les autres sorties. Je peux juste vous dire qu'un nouvel album ironiquement intitulé Necro Spirituals va sortir chez Candlelight en octobre prochain. Je ferai chauffer les esgourdes pour l'occasion. Ah si, on peut aussi ajouter que la version digipack limitée à 300 copies, c'est trop la classe pour se la péter tout seul.

Mais bon, tout ça, on s'en balance. Quoi qu'ils aient fait avant, quoi qu'ils fassent après, Contaminating the Divine est juste un album qui donne envie d'appuyer plus fort sur l'accélérateur pendant les trajets d'autoroute. A coups de basse bien saturée et de guitares avec le volume à 11, Horned Almighty offre juste un album aussi bêtement hérétique que méchamment mordant. Seul le dernier titre "The Serpent Tempter" verra le combo ralentir le rythme, pour le plus grand bien de cervicales vigoureusement secouées depuis déjà une demi-heure.

Après un album comme ça, soit on s'écoute un vieux pot des ancêtres, soit on se remet du black qui dodeline. Fuck you!


Tracklist (36:22)
1 - Vile Works of Witchcraft (4:43)
2 - Contaminating the Divine (4:23)
3 - Death of the Soul (4:23)
4 - A Satanic Salutation (3:21)
5 - Litany for the Sick (2:24)
6 - The Doctrine Supreme (4:53)
7 - Manifestation of His Glory (2:50)
8 - Day of Purification (4:13)
9 - The Serpent Tempter (5:10)

Profil MySpace officiel : http://www.myspace.com/hornedalmighty

Site officiel : http://www.hornedalmighty.com

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 12:47

Arghoslent
Martial Barrage

Send Forth the Best Ye Breed
Drakkar Productions, 2009






Après la sortie de Hornets of the Pogrom, on pouvait craindre qu'Arghoslent ne rentre dans une nouvelle léthargie. De nos jours, on craint pas mal, hein. Fort heureusement, il n'y a pas de raison, car les intégristes Ricains nous vont patienter cette année avec un split avec les Canadiens de Martial Barrage. Tout cela sorti récemment chez Drakkar.

Je ne cache pas que je suis fan d'Arghoslent, tout comme de Grand Belial's Key, grâce aux thèmes distillés par les guitares. Si certains pourront critiquer le manque d'agressivité du death d'Arghoslent, c'est justement ce souci des mélodies et l'imbrication des riffs qui me séduisent complètement dans le combo. Ayant découvert le groupe assez récemment, sans avoir procédé à une digestion considérée comme correcte des précédents opus, je ne vous ferai toutefois pas un chapitre sur le sujet (faut être cohérent avec sa démarche anti-noobs savants).

Concernant Send Forth..., je tombe encore une fois sous le charme de riffs de Pogrom. Si les deux premiers titres présentent un visage connu d'Arghoslent, mêlant riffs dynamiques et envolées, ce sont surtout "Tar-Skinned..." et "The Ghosts..." qui retiennent mon attention. "Tar-Skinned..." décolle littéralement à partir d'arpèges accrocheurs. "The Ghosts..." s'avère un titre plus mélodique que les autres, alternant les riffs à tours de bras avant d'aboutir à un passage plus atmosphérique qui prend son essor et transforme toute la fin du titre. Gros miam.

Martial Barrage est un combo radical canadien. Officiant dans un death martial, j'ai trouvé leur musique chiante comme Ségolène Royal. Ne vous laissez pas abuser par l'extrait, à la première partie bien plus mélodique que le reste. Pour être honnête, j'ai survolé leurs cinq titres, tellement leurs tambourinages et leurs riffs m'ennuient. M'en fous, je l'ai acheté ce skeud et j'en fais ce que je veux.

Au bilan, un split que je conseille pour la partie Arghoslent. Mais je m'empresse d'appuyer sur stop dès sa fin, pour garder en mémoire l'excellent "The Ghosts of Flossenburg".

Tracklist (41:11)
1 - Arghoslent - Fodder for the Shoah (4:56)
2 - Arghoslent - Converts at the Tents of Grace (5:12)
3 - Arghoslent - Tar-Skinned Pygmoids of the Dense Bush (5:08)
4 - Arghoslent - The Ghosts of Flossenburg (5:57)
5 - Martial Barrage - The Arctic Seat (4:16)
6 - Martial Barrage - Murus Strictus (3:27)
7 - Martial Barrage - To Topple the Dragon Throne (3:34)
8 - Martial Barrage - Rising Sun Cremation (4:22)
9 - Martial Barrage - Mantle of Strength (4:19)

Deux extraits sur la radio Drakkar.

Sites web:
http://drakkar666.com/arghoslent
http://www.martialbarrage.cjb.net
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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 12:07

Kruk
Endkampf
Possession Productions, 2008



Qui l'eut Kruk, il n'est pas forcément aisé de dégoter le premier album des Biélorusses. Bon, faut dire que les sorties Possession ne jouissent pas encore d'une grosse distrib (vous connaissez Aphoom Zhah?). C'est pour ça que je vais épargner au lectorat de VS la frustration de ne pas mettre les paluches sur cette galette sortie en mai 2008 (ouais, j'ai un peu galéré aussi). Malgré le fait que le nom de Kruk circule depuis quelques années dans l'UG, Endkampf n'est que leur premier album. Et également le dernier, puisque le combat final du corbeau porte fort bien son nom et que le duo de Mogilev a depuis splitté.

Ma rencontre avec Kruk date d'une époque qui m'échappe dans ces récentes années, un de ces moments où l'œil est attiré sur une distro par les couleurs dégueulasses du digipack de Drowned in a Swampheart of Evrope. Dégoulinant est le terme qui convient le mieux à cette compilation des deux démos du projet, sorties en 1997 et 1998. Et Endkampf est la première réalisation des Slaves depuis ces deux méfaits, dix ans plus tôt. Ouch.

Kruk ne révolutionne rien et n'entend rien révolutionner. Le duo aligne les tremolos sur fond de pouca-pouca pendant quasiment 35 minutes. Et pourtant, cet album m'attire comme un papillon de nuit par un lampadaire. La linéarité des compos est troublée par quelques passages plombés recélant des riffs qui sentent bon le bûcheron biélorusse et par quelques interventions de sonorités exotiques (chants ou mélodies slaves). Le passage central de "Dzien Vyniszczenja" est tout simplement excellent, se basant sur un riff dansant avant de replonger dans la rudesse du blast (dont on peut regretter la BAR un peu austère). Le plus lourd "Znjajar" rappellera Khors aux amateurs. Les notes pincées d'un instrument russkof viennent donner un air de poésie à l'intro de "Navsegda", entre les riffs plus rock à la Darkthrone de "Mjortvy" et ceux plus mélodiques à la Absurd du reste du titre.
On retrouve le même instrument, déjà employé par Drudkh, dans l'épilogue, avec une âme slave présente d'un bout à l'autre de l'opus.

Sans verser dans le pagan, Kruk donne avec ces quelques variations une coloration à son album qui est fort bien complétée par les illustrations de contes horrifiques pour enfants du livret. N'espérez aucune révolution russe, juste de la noirceur issue du plus profond des steppes. Kruk est un enfant du marais, être difforme né dans les boues d'une centrale nucléaire. Dommage que le duo s'arrête à cette expérience, car il aurait probablement pu offrir davantage. En attendant, Endkampf est un album dont la simplicité apparente cède la place à un envoûtement au fil des écoutes. Un ouvrage fort à mon goût.

Tracklist (35:04)
1 – Ahvjaravannie (2:36)
2 - Tajamnicy Balotnaj Biezdani (4:07)
3 - Dzien Vyniszczennja (3:38)
4 – Znjajar (4:47)
5 - Na Zolku Pahavalnaj Mroi (4:27)
6 – Mjortvy (3:10)
7 – Navsegda (5:45)
8 - Tanec Mertvogo Pod Senju Oseni (6:34)


Pas de MySpace. Pas de site. Vous vous croyez où, là?
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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 06:06
Figurez-vous que nous fêtons à quelques jours près mes cinq ans de chroniques. Ah oui, ça vous paraissait plus long tellement mes publications vous bourraient le mou. Mais ça ne fait que cinq ans que je bave sur VS. Le "nous fêtons" étant relativement exagéré pour un non-évènement pareil, j'ai décidé de vous faire partager cet anniversaire avec un truc de derrière les fagots: ma toute première chronique, jamais parue sur VS.

Quand VSGreg a voulu me tester (et ça implique des sévices inavouables, je vous l'assure), il a appliqué sa bonne vieille méthode: "Prends un album que tu aimes bien et fais-en une chronique". Ayant vu au fil de mes lectures de VS que Satyricon n'était pas présent, j'ai jeté mon dévolu sur leur dernière production à l'époque, Volcano. Mais après envoi à l'intéressé, VSGreg m'a avoué le détail qui tue: VS traite de l'actualité et ne publie pas des chroniques d'album vieux de deux ans! Caramba, un coup pour rien! Beyond the Apocalypse
de 1349 deviendra donc quelques temps plus tard ma première chronique pour VS. Mais maintenant vous connaissez l'horrible vérité cachée comme un secret de famille!

Histoire de marquer mes cinq ans d'activité et mon premier million de dollars engrangés via VS, je vous publie ici la chronique oubliée. Elle vaut ce qu'elle vaut. A la rigueur, par mon attrait pour Satyricon à l'époque, elle est même bien mieux que mes premiers promos, l'exercice imposé s'avérant plus difficile parce qu'on connait moins/pas le groupe.

Happy birthday, le gâteau. Un Prince de Lu de cinq ans, ça doit pas être très gustatif...




Satyricon
Volcano
Capitol Records Norway, 2002

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Au fil des ans, Satyricon poursuit son petit bonhomme de chemin. Le dernier en date, Volcano pour les intimes, ne déroge pas à la règle. Nouveau label, nouveau studio, nouveau son plus gros. Finie la production froide et clinique de Rebel Extravaganza, Volcano change la donne avec un son résolument plus rock. Mais on ne peut pas dire que ce nouvel album soit un bouleversement dans la musique du duo norvégien. Il est plutôt un successeur logique de Rebel Extravaganza. La zique mûrit et ça se sent.

Même si dans l'ensemble, il est largement plus heavy que son prédécesseur, les riffs tarabiscotés sont bien là et bien mieux exploités. De temps en temps, Frost se fend de blasts rapides pour éviter l'engourdissement (l'intro de "Mental Mercury" est une tuerie), mais nous sommes bien loin des rythmes effrénés de 1349. En fait, Satyr maîtrise son art et se fout royalement des étiquettes. Il joue sur les ambiances et nous propose des titres variés et efficaces. Au sein d'un même morceau, alternent joyeusement les blasts, les passages heavy voire atmosphériques, le tout dans une farandole de riffs acérés. L'album se termine magistralement par un titre de 12 minutes "Black Lava" avec une ambiance crescendo et des passages parlés sur fond de double à fond les ballons (Raaahh !! -> cri de contentement). On trouve même un titre total rock: "Fuel for hatred" qui n'est pourtant, à mon goût, pas du tout représentatif de l'album. Alors, pourquoi le groupe a-t-il fait une vidéo de ce titre précisément ? Je vous le demande.

Le pavé est lancé. J'ai utilisé deux fois un mot très grossier dans une chronique métal: "rock". Car, le groupe est maintenant prêt à rencontrer une audience plus large. Satyricon poursuit sa route vers des titres plus lourds et efficaces, toujours radicaux mais plus accessibles. Et la presse norvégienne ne s'est pas trompée en élisant Volcano
meilleur album métal 2002 devant Dimmu Borgir (dans l'Aftenposten, "équivalent" du Monde en Norvège). Alors avant de crier aux vendus, il faut jeter une esgourde attentive sur ce que propose le groupe.

Ceux qui ont adhéré à la démarche des norvégiens au fil des ans ne seront pas déçus, parce qu'ils ont évolué avec le groupe et sa musique si personnelle. Ce n'est qu'à la fin de l'album qu'on réalise vraiment: "C'est bon. Ca n'a rien à voir avec Nemesis Divina mais alors, qu'est-ce que c'est bon...". Ceux qui ne connaissent pas Satyricon et les découvrent avec Volcano ne se rendront peut-être même pas compte qu'ils ont affaire un groupe de black. Oui, j'ai bien écrit black. Car, on peut jouer des titres heavy en gardant un esprit black. Et cet album dégage une ambiance indéniable, ce genre d'ambiance qui fait tourner un skeud pendant des jours sur sa platine même plusieurs années après sa sortie. Une chose est sûre: avec une sortie comme celle-là, ça va charcler en live et j'y serai !!
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